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Commune libertaire n° 34
Pour en finir avec les inégalités
mercredi 28 novembre 2012, par
Il est aujourd’hui banal d’affirmer que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches. Les journaux se font régulièrement l’écho de la situation dramatique de ces gens qui ont le plus grand mal à se loger, se soigner, se nourrir. Plus personne ne s’étonne de voir des femmes et des hommes mendier pour survivre et dormir dans la rue. Et peu de monde s’insurge. Et pourtant...
Rien de ceci n’est inévitable. Les inégalités peuvent être fatales, mais il n’y a pas de fatalité à laisser quelques-uns profiter de toutes les richesses produites tandis que d’autres se partagent les miettes. Notre système économique et le système politique qui le soutient sont organisés sur des bases et selon des principes pourris, qui permettent que certains vivent dans le luxe quand un grand nombre vit dans la misère. La réussite des uns fait le malheur de très nombreux autres, car quand un seul peut gagner des millions, c’est que des milliers sont exploités et sous-payés.
Il n’appartient qu’à nous tous, collectivement, de changer les choses, en imposant un bouleversement radical de l’organisation sociale et économique. Non, personne ne vaut un million de fois un autre être humain ; pas même mille, cent ou dix. Il est urgent de mettre en place un système dans lequel l’égalité n’est pas qu’un mot sur le fronton des mairies et des écoles, mais un principe qui guide tous les choix et surtout qui permet à tous de vivre confortablement, sans peur du lendemain ou des fins de mois.
On peut concevoir toutes les solutions, des plus simples aux plus radicales, pour fonder une économie égalitaire : répartition des richesses repensée grâce à l’impôt, socialisation (mise en commun) générale des salaires par les cotisations, expropriation des patrons et des dirigeants de tout poil et autogestion des entreprises et des administrations, etc. Nous ne sommes limités que par les bornes de notre imagination.
Mais l’égalité ne s’imposera que si elle est désirée et portée collectivement ; on ne peut se risquer à confier à une avant-garde le soin de trouver et mettre en œuvre les solutions pour nous. La révolution commence donc dès maintenant, en discutant ensemble des moyens de parvenir à un futur meilleur. Venez donc débattre avec nous des moyens d’avancer vers plus d’égalité.