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L’appropriation de l’élection ou comment les citoyens sont devenus des électeurs
1ère séance du cycle "Histoire et sociologie de la démocratie représentative"
samedi 24 janvier 2015, par
Ce cycle propose de revenir, selon une approche historique et sociologique, sur la façon dont le gouvernement basé sur la représentation du peuple s’est mis en place dans les sociétés industrielles développées, en prenant comme exemple principal la France. L’objectif est donc d’aborder des problématiques actuelles : participation et abstention, « crise de la représentation », coupure entre citoyens et professionnels de la politique, à travers une analyse de la façon donc le gouvernement représentatif s’est imposé face au principe de démocratie directe et ce que cela a impliqué en termes d’action politique, du point de vue des citoyens « de base » comme de celui des dirigeants. In fine, il s’agit de fournir les éléments de réflexion pour une critique de ce que l’on appelle – sans se rendre compte de l’oxymore – la « démocratie représentative ».
Séance 1 : L’appropriation de l’élection ou comment les citoyens sont devenus des électeurs
Il s’agira dans cette séance de raconter l’histoire et d’expliquer les aspects sociologiques du processus qui a transformé des sujets en citoyens. Mais lorsqu’à la fin du 17ème et au 18ème siècle on fait, progressivement, le choix de donner au peuple un rôle politique institutionnalisé, c’est en lui déniant toute capacité à se gouverner seul. A mesure que le droit de vote a été accordé à une plus large part de la population, les nouveaux électeurs se sont familiarisés avec une pratique politique inédite et bien spécifique. L’acquisition de la citoyenneté a consisté en l’apprentissage du fonctionnement d’un système de gouvernement dont les règles étaient définies de l’extérieur.
1. Prologue : le rejet de la « démocratie » au profit de la représentation
2. De l’aristocratie au suffrage « universel »
3. L’imposition/appropriation du droit de vote