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Main basse sur le Cameroun. Autopsie d’une décolonisation
Émission du 25 septembre 2018 animée par Mariama avec Augusta Epanya.
Pas de Quartiers reçoit Mme Augusta Epanya pour faire un point sur le Cameroun.
Il y a 10 ans, les Camerounais pleuraient leurs morts. En février 2008, les « émeutes de la faim » auraient pu être celles « de la fin »... du règne de Paul Biya. Dans de nombreux pays, la flambée des cours mondiaux de plusieurs denrées de base avait provoqué une explosion de colère des populations urbaines, soudainement privées d’accès à une alimentation trop dépendante des importations.
Dix ans après ces émeutes, Paul Biya est candidat – non officiellement déclaré – à sa propre succession. Cette année sont prévues les élections municipales, législatives et la présidentielle ; celle-ci se fait à un seul tour, ne laissant aucune chance à l’opposition. Et si les électeurs hurlent au hold-up électoral, l’armée n’hésitera pas à tirer dans le tas, comme début octobre l’an passé face aux manifestations dans les régions anglophones (plus de 40 morts selon les bilans crédibles). Un mois plus tard, le 11 novembre, l’ambassade de France, qui maintient sa coopération militaire, décorait une dizaine de responsables militaires au nom de l’amitié franco-camerounaise.
Tout est en place pour que Biya « gagne » l’élection de novembre 2018, sans que Paris s’en émeuve – les intérêts français priment.Vous pouvez écouter ici l'émission :
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- Main basse sur le Cameroun. Autopsie d’une décolonisation
- Pas de Quartiers reçoit Mme Augusta Epanya pour faire un point sur le Cameroun.
Il y a 10 ans, les Camerounais pleuraient leurs morts. En février 2008, les « émeutes de la faim » auraient pu être celles « de la fin »... du règne de Paul Biya. Dans de nombreux pays, la flambée des cours mondiaux de plusieurs denrées de base avait provoqué une explosion de colère des populations urbaines, soudainement privées d’accès à une alimentation trop dépendante des importations.
Dix ans après ces émeutes, Paul Biya est candidat – non officiellement déclaré – à sa propre succession. Cette année sont prévues les élections municipales, législatives et la présidentielle ; celle-ci se fait à un seul tour, ne laissant aucune chance à l’opposition. Et si les électeurs hurlent au hold-up électoral, l’armée n’hésitera pas à tirer dans le tas, comme début octobre l’an passé face aux manifestations dans les régions anglophones (plus de 40 morts selon les bilans crédibles). Un mois plus tard, le 11 novembre, l’ambassade de France, qui maintient sa coopération militaire, décorait une dizaine de responsables militaires au nom de l’amitié franco-camerounaise.
Tout est en place pour que Biya « gagne » l’élection de novembre 2018, sans que Paris s’en émeuve – les intérêts français priment.